dimanche 1 janvier 2017

Pier Giorgio Frassati, l'évangélisateur (2)

Pier Giorgio Frassati, l’évangélisateur (2)
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En ce premier janvier 2017, jour où toute l’Église fête la solennité de Marie Mère de Dieu, je demande à notre Mère du ciel de voir à ce que Pier Giorgio soit canonisé durant la présente année. Les deux images mises au début de ce blogue, témoignent de l’amour de Pier Giorgio pour Marie, l’Immaculée Mère de Dieu. J’aime la couverture du livre intitulé « L’ange des pauvres », en raison du fait que nous voyons Pier Giorgio le chapelet à la main. Avoir souvent le chapelet à la main était une des caractéristiques de Pier Giorgio Frassati. La deuxième image représente Pier Giorgio et sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus en compagnie de la Vierge Marie. Il fait bon voir mes deux saints préférés (PG sera saint un jour) aux côtés de Notre-Dame. C'est bel et bien là qu'ils se trouvent en ce moment. Tous les deux sont décédés à vingt-quatre ans, des suites d'une maladie. 

En cette année 2017, toute l’Église remerciera la Vierge Marie d’être apparue à Fatima il y a de cela un siècle. Les apparitions de Marie aux trois jeunes voyants du Portugal, de mai à octobre 2017, figurent parmi les événements les plus importants du vingtième siècle. Or, non loin de là, en un sens, vivait à cette époque un grand dévot de la Vierge Marie et un apôtre au cœur de feu: le Bienheureux Pier Giorgio Frassati. Je vous invite à vous associer à moi et à demander de tout votre cœur à la Vierge Marie, d’intercéder puissamment cette année, en faveur de la canonisation de Pier Giorgio.

Je poursuis aujourd’hui sur la lancée d’hier et j’écris une suite au blogue sur Pier Giorgio l’évangélisateur. Si Pier Giorgio était un évangélisateur admirable, c’est en raison de la grande charité qui l’animait. Très tôt, Pier Giorgio a été touché et bouleversé par la misère humaine; et durant toute sa vie, il a tenté d’y remédier. Luciana, la sœur de Pier Giorgio a écrit un magnifique livre sur « la charité de son frère » (1).

L’amour que Pier Giorgio portait aux gens dans le besoin, faisait en sorte qu’il priait beaucoup pour ces personnes. Et c’est sa prière pour les gens qui leur obtenait des grâces. En cela, Pier Giorgio me fait beaucoup penser à notre cher saint Frère André qui a vécu ici à Montréal. Le frère André a obtenu de Dieu de grands miracles par sa prière et sa charité.

Voici un exemple de la charité en actes et en prière, telle que vécue par Pier Giorgio. Ce fait est historique. J’aime beaucoup comment Brian Kennelly nous le décrit dans son roman sur Pier Giorgio, intitulé: To the Heights (Vers le Haut). Le chapitre 9 de ce roman, s’intitule: « Remembering the Forgotten » (En se souvenant des oubliés). Voici comment Kennelly introduit et décrit un des actes de charité de Pier Giorgio:

Pier Giorgio et son ami Camillo fument le cigare sur le patio de la maison des Frassati. Les deux jeunes hommes se taquinent et rient un peu l’un de l’autre, surtout en raison du fait que Camillo vient de vomir son souper à cause du cigare qu’il venait d’allumer. Cet ami de Pier Giorgio n’avait vraiment pas l’habitude de fumer le cigare. Après le souper, Camillo insiste pour que Pier Giorgio l’accompagne en ville dans un café, pour y rencontrer des filles. Mais Pier Giorgio refuse l’invitation Voici une partie du dialogue entre les deux amis:

« Je suis désolé Camillo, Je ne peux pas aller en ville. »

« Quoi? Pourquoi pas? »

« Je dois assister à la messe tôt demain matin, avant les cours. Je dois aller au lit bientôt. »

« Oh, mon ami, quel besoin as-tu d’aller à la messe demain? Ce n’est pas dimanche. J’ai besoin de ta belle allure pour m’aider à attirer des filles là-bas, au café. Tu sais à quel point elles aiment les yeux foncés et les longs cils de Pier Giorgio Frassati, le seul et unique fils du Sénateur! »

Pier Giorgio sourit. « Tu n’as besoin d’aucune aide pour les filles, et certainement pas mon aide. Mais je suis désolé, c’est un jour très important et je ne peux pas manquer la messe. »

« Qu’est-ce qu’il y a demain? » demanda Camillo, cherchant pour un instant dans son esprit à savoir quelle date ce pouvait bien être.  

« Je préfère ne pas le dire », répondit Pier Giorgio. « C’est seulement un sujet de prière qui est très important pour moi, mais privé. Mais peut-être qu’on devrait rentrer à la maison au lieu d’aller au café; demain est un jour de classe. »

Le texte continue par des remarques humoristiques échangées entre les deux amis et un moment de réflexion personnelle de la part de Pier Giorgio. Une page plus loin, nous lisons ceci:

« Le jour suivant, Pier Giorgio se leva et emprunta l’escalier de service réservé aux serviteurs, pour ne pas réveiller sa famille, et partit tôt pour la messe. … Il assista à la messe et reçut le Saint Sacrement, puis il resta pour prier devant la statue de la Vierge, entourée par la lueur des lampions. À un certain moment, son corps se mit à trembler et des larmes mouillèrent ses yeux. Un groupe de femmes qui priaient dans les bancs de l’église derrière lui, se demandait s’il allait bien, mais elles n’osèrent pas vérifier auprès de lui. On aurait dit qu’il y avait une présence autour de lui qui dissuadait les autres de l’approcher.

Après la messe, il marcha quelques coins de rue pour se rendre à l’école. Ses amis l’appelèrent et le saluèrent avec des sourires chaleureux, alors qu’il entrait dans la cour de l’école, mais Camillo resta immobile. Il se rappelait ce que Pier Giorgio lui avait dit concernant son besoin de prière ce matin-là, et il sentait que son ami avait besoin d’être seul et avait besoin de faire quelque chose avant de continuer sa journée. Pier Giorgio ignora tous les autres étudiants et marcha vers une rangée de poubelles que le gardien de l’école s'apprêtait à vider.

« Monsieur Ernest? »

L’homme se retourna et sourit, en essuyant ses mains sur ses vêtements avant de les tendre vers Pier Giorgio pour le saluer. « Bonjour Georgio! »

Pier Giorgio ne tint pas compte de la main tendue vers lui et donna un câlin à l’homme.

« Pier Giorgio, qu’est-ce qui se passe? »

Quand Pier Giorgio fit un pas en arrière, Ernesto vit que les yeux du jeune homme étaient rouges.

« Qu’est-ce qui se passe, cher jeune? Est-ce que tu vas bien? »

Les autres étudiants regardaient à distance, en se demandant pourquoi Pier Giorgio prenait le temps d’embrasser un homme auquel personne normalement ne parle.

« Monsieur Ernest, je sais que c’est l’anniversaire du décès de votre fils. Je me suis souvenu de lui à l’autel aujourd’hui quand j’ai reçu l’Eucharistie, et j’ai prié la très sainte Vierge Marie de veiller sur vous alors que vous êtes dans la tristesse. »

« Comment … »  Il vacilla. « Comment se fait-il que tu te souviennes de cela? »

« Il y a un an aujourd’hui, nous avons parlé ensemble; j’ai alors remarqué à quel point vous étiez troublé. Vous m’avez alors appris la mort de votre jeune fils. Mon cœur est brisé à cause de votre tristesse, Ernesto, mais je sais que vos souffrances vous procureront de la gloire dans le ciel. »

« Giorgio, je … Je ne sais pas quoi dire. Il semble que les personnes de ma propre famille ont déjà oublié mon fils, et quant à toi, tu as commencé ta journée en pensant à lui. »

Ernesto se mit à pleurer et Pier Giorgio continua à le tenir dans ses bras. Il le tint durant plusieurs minutes, jusqu’à ce que sonne la cloche du matin. » (Brian Kennelly, To the Heights, TAN Books, Charlotte, 2014, pp. 48-52) (2)


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