Dieu ma joie: Le corps de Pier Giorgio part pour Cracovie

Le corps de Pier Giorgio part pour Cracovie

https://www.facebook.com/azionecattolicatorino/videos/vb.614549328665648/987313574722553/?type=2&theater

Sur la photo ci-dessus et dans la vidéo que l'on peut voir en cliquant sur le lien ci-dessus, il est intéressant de constater qu'on a choisi pour porter la tombe, un jeune homme qui ressemble étrangement à Pier Giorgio.

Le corps de Pier Giorgio est parti aujourd'hui vers un ailleurs, tout comme l'âme du jeune Bienheureux est partie un 4 juillet pour l'au-delà. Ce périple conduira la dépouille mortelle dans diverses villes, pour qu'elle soit vénérée et pour susciter la prière de milliers de personnes.

Pourquoi ce culte envers les saints et les Bienheureux? Nous trouvons une très belle réponse à cette question aujourd’hui même dans le bréviaire (la « prière du temps présent » ou l’office des heures). Je suis toujours étonné de voir à quel point la liturgie du jour répond aux interrogations que nous nous posons. Oui, l’Esprit nous devance et nous éclaire. Voici ce que nous lisons aujourd’hui à « l’office des lectures » :

« Il est écrit: « Attachez-vous aux hommes saints, car ceux qui s’attachent à eux deviennent saints. » Et il est écrit ailleurs: « Avec l’homme sans reproche, tu seras sans reproche, avec l’ami tu seras un ami, et avec l’homme fourbe tu agiras avec ruse » (Ps 17, 26-27). Attachons-nous aux hommes sans reproche et aux justes, car ce sont eux les amis de Dieu. »

Cette citation est tirée de la Lettre de saint Clément de Rome aux Corinthiens, que nous retrouvons aujourd'hui dans la deuxième lecture de l’office des lectures, en ce lundi de la quatorzième semaine du Temps Ordinaire.

Voici la traduction que je viens de faire pour vous, d'un article paru aujourd'hui en langue italienne:

« Pour l’occasion, l’archidiocèse de Cracovie a demandé la présence des reliques de Frassati, conservées dans la Cathédrale de Turin. Le corps arrivera alors dans la ville polonaise après une longue pérégrination, qui comportera plus de 20 étapes, parmi lesquelles Milan, Bolzano, Vienne, Bratislava et Varsovie.

Il ne s’agit pas d’une nouveauté absolue. Déjà en 2008, la dépouille de Frassati avaient été transportées à Sidney pour la JMJ, mais dans ce cas-là, il s’agissait d’un voyage direct. Pour une expérience, il faut plutôt remonter à l’année 2015 (année du bicentenaire salésien) alors qu’eut lieu la longue « tournée » internazionale qui a eu comme protagoniste l’urne contenant les dépouilles de Don Bosco, accueillies avec dévotion et enthousiasme par des milliers de personnes de diverses nationalités.

« Dans l’expérience humaine et spirituelle de Frassati, explique Don Luca Ramello, directeur de l’Office pour la pastorale des jeunes du diocèse de Turin, il n’y a pas de contraste entre la vie du jeune et la foi. Dans toutes les dimensions, allant de la prière à l’étude, de la politique à l’engagement avec les pauvres, du sport à la rencontre avec les amis, émerge la centralité d’une rencontre qui n’est pas une mortification, mais au contraire, une exaltation de la vie. Frassati n’est pas un ermite, mais un jeune laïc qui s’est lancé dans le monde. C’est en cela que consiste sa capacité d’attraction. »

L’idée d’une pérégrination veut aussi évoquer un charisme spécial qu’avait Frassati durant sa vie : « entraîner avec lui des amis le long des sentiers que comporte sa mission », explique Don Ramello. « Qu’on considère par exemple la « Compagnie des Types Louches » (association fondée par le Bienheureux, qui derrière une apparence d’insouciance, presque goliardique (relatif aux goliards, clercs débauchés du Moyen- Âge), se cachait l’aspiration d’une profonde amitié, fondée sur le lien de la prière ».

Durant ces 5,000 kilimètres à travers l’Europe, Pier Giorgio continue à marcher avec ses amis. Une fois rendu à Cracovie, du 23 au 31 juillet, le corps sera placé dans l’église de la Très Sainte Trinité, « où il provoquera le cœur et l’intelligence de tant de personnes, à découvrir la personnalité de Frassati. Et là aussi, il sera un catalyseur de prières, de rencontres, et de confessions, exactement comme durant sa vie. » (1)

(1)