dimanche 5 juin 2016

Clins d'oeil de Pier Giorgio Frassati

Clins d’œil de Pier Giorgio Frassati 
Guy Simard, omv, à Pollone, à côté de l’auto louée pour le pèlerinage.
Au loin, le mont Mucrone que Pier Giorgio  a escaladé plus d'une fois.
De la chambre de Pier Giorgio, c'est la vue de cette montagne que l'on voit. 
Comme vous voyez, il y avait encore de la neige sur la montagne

Mont Mucrone, Pollone, Italie du Nord

Dans mon blogue précédent, je vous ai partagé mes impressions suite au pèlerinage de trois jours que j’ai vécu avec des amies Québécoises. Je vais vous partager maintenant ce que j’appelle des clins d’œil de la part de Pier Giorgio. Mon interprétation des événements racontés ci-dessous en fera peut-être sourire plus d'un, mais je suis sûr, personnellement, qu’il y a du Pier Giorgio là-dedans ou là-dessous. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je vous partage ce qui suit.

Alors que je préparais le pèlerinage, je désirais pouvoir louer une automobile pour effectuer les déplacements nécessaires à un périple sur les pas du jeune Bienheureux. Mais je ne suis pas ce qu’on appelle communément un bon « chauffeur ». Si aucune personne faisant partie de notre groupe ne savait conduire une « auto manuelle » à part moi, il est certain que je n’aurais jamais fait le voyage de rêve que j’ai fait dernièrement. Or la Providence veillait. Dans le diocèse, vers le mois de février, nous avons vécu une journée de réflexion sur la nouvelle évangélisation. Plusieurs prêtres, agents de pastorale et RSE (Répondantes au Service à l’Enfance, c’est-à-dire les responsables de la catéchèse donnée aux enfants) étaient présents à cette rencontre. J'y étais, ainsi que deux de nos paroissiennes. J’ai pris la parole à cette rencontre, pour vanter les mérites des Cellules Paroissiales d’Évangélisation comme moyen adapté et efficace d’évangéliser les membres de la paroisse et les « distants » (les personnes que l'on ne voit jamais dans nos communautés chrétiennes). J’ai alors dit que deux de nos paroissiennes présentes dans la salle, et moi-même, allions participer au mois de mai prochain au 27ème Séminaire sur les Cellules Paroissiales d’Évangélisation qui allait avoir lieu à Milan. Mme Chritiane Gagnon, une des deux dames qui étaient avec moi ce jour-là, et qui a aussi fait le voyage en Italie avec moi, m'a dit dans l’automobile alors que nous retournions à la maison après la journée de formation, que deux personnes qui étaient à sa table lors de la rencontre, ont décidé de venir à Milan avec nous. Je n’en croyais pas mes oreilles. Comment Christiane avait-elle pu, en si peu de temps, convaincre deux dames à venir en Italie avec nous? C'était tout simplement fabuleux. De fait, ceci est le premier miracle du récit que je suis en train de vous raconter. Pier Giorgio s’est arrangé pour que je me décide à louer une auto pour notre périple de trois jours à Turin et les environs.

J’ai pris la décision de louer une auto en Italie, après avoir parlé au téléphone avec Marie-Christine, une des deux dames qui avaient exprimé le désir de se joindre à nous pour le voyage en Italie. Je lui ai téléphoné pour savoir si elle était capable de conduire une automobile à transmission manuelle. Durant cette conversation téléphonique, Marie-Christine m'a dit qu’elle était née en France et qu’elle avait souvent conduit une auto à transmission manuelle en Europe et ici au Canada. Quelle chance! Merci mon Dieu! Elle m'a aussi dit qu'elle avait son permis de conduire international. J’ai dit à Marie-Christine que je me procurerais un permis de conduire international et que nous pourrions être deux « chauffeurs ». Je tenais à faire ma part pour ce qui est de la conduite de l’auto.

Le lendemain de la clôture du Séminaire sur les Cellules paroissiales d’évangélisation, les quatre voyageurs québécois (trois dames et un homme) se rendent à l’aéroport Malpensa pour louer une Fiat 500. Puisque c’est moi qui avais loué l’auto via internet, je sortis mon permis international une fois rendu au comptoir de location. L’employée me dit qu’elle n’avait pas besoin de cela. Je rangeai alors mon permis dans mon sac à dos. Et nous sommes partis pour notre pèlerinage. Nous étions tous d’accord pour que Marie-Christine soit la première personne à conduire l'auto, vu son expérience. J'ai tout de suite constaté que Marie-Christine éprouvait un peu de difficulté avec l'embrayage de l'auto. Elle nous dit alors que le système d’embrayage n’est pas tout à fait comme chez nous. Mais Marie-Christine apprend vite. Cinq minutes plus tard, toute difficulté d'embrayage était résolue. Mais le fait que Marie-Christine ait eu un peu de problème au début du voyage avec l'embrayage, ne me donnait pas du tout le goût de prendre un jour le volant. Marie Christine a conduit durant toute la première journée. C’est elle qui nous a conduits à Pollone, à la résidence Amétis, l’endroit où Pier Giorgio passait ses vacances estivales. Je devais normalement prendre le volant le lendemain après-midi, alors que nous devions nous rendre à Pinerolo, pour prier à la tombe du fondateur de notre Congrégation religieuse: les Oblats de la Vierge Marie. J’avoue toutefois que je n’avais vraiment pas le goût de prendre le volant et de conduire en Italie. La signalisation routière là-bas, est très différente de la nôtre et les gens conduisent en fous (comme on dit « par chez nous »). J’avais expérimenté cela durant mes neuf années passées à Rome et durant mes quatre jours passés à Milan pour le Séminaire sur les cellules paroissiales d’évangélisation

De plus, à Pollone, nous avons fait la connaissance de Mme Mira Riba, cette charmante dame de 91 ans qui a pour mission d'être un guide pour les gens qui désirent visiter la résidence Amétis, où Pier Giorgio passait ses vacances d'été. Pendant que nous mangions avec Mira, dans un petit café situé à l’endroit où vous me voyez sur la photo ci-dessus, cette dame nous raconte qu’elle a fait un terrible accident d’auto trois ans auparavant. C'était elle qui conduisait l’auto. Elle n’est pas responsable de l’accident mais la personne qui était à côté d’elle dans l’auto, est décédée. Mira a aussi été grandement blessée. Depuis ce temps, elle n’a plus les jambes qu’elle avait avant l’accident et elle a annulé son permis de conduire. Même si elle est dégagée de toute responsabilité dans cette affaire, elle est souvent hantée par la mort de la personne qui l’accompagnait, et se sent un peu coupable de cette mort. Cet accident l’a faite souffrir et continue de la faire souffrir. J’ai aussi fait un accident d’auto au mois de novembre dernier au Canada. Je n’étais pas en tort, mais l’auto fut une perte totale. Depuis ce temps, je suis un peu plus anxieux quand je conduis. Tout cela ne me disposait guère à conduire la Fiat 500 sur les routes du nord de l’Italie.

Nous sommes revenus à Turin pour la nuit. Le lendemain matin, un guide viendrait nous faire visiter des lieux fréquentés par Pier Giorgio dans la ville de Turin où il a grandi et vécu. En après-midi, nous devions aller à Pinerolo. Ce soir-là, je cherche mon permis de conduire international partout dans mes valises et dans ma chambre. Je ne trouve plus mon permis de conduire international. Cela était très bizarre à mes yeux. Où pouvait-il être passé? Le lendemain, j’exécute une autre fouille en règle de la chambre et des valises. Pas de permis de conduire international en vue. Je parle de cela à Christine et aux deux autre dames qui m’accompagnent. Je leur dis que je ne comprends rien dans cela. Je crains même que Marie-Christine s’imagine que je l’ai perdu volontairement, puisque je n’ai vraiment aucun désir de conduire en Italie, et que cela doit se sentir et se voir. Mais c’est la pure vérité: le permis a vraiment disparu de mes bagages. Marie-Christine me dit que je peux conduire sans permis international; que ce n’est vraiment pas grave. Mais elle accepte de conduire jusqu’à la fin du voyage. Elle souhaite, cependant qu'une fois revenus à Milan, je puisse conduire l'auto jusqu'à l’aéroport Malpensa, pour remettre l’auto à la compagnie de location car je partais de Malpensa le lendemain matin pour le Canada, mais Marie-Christine restait en Italie. Cependant, une fois que nous ayons appris qu’il était pas mal compliqué de se rendre à l’aéroport à partir de l’endroit où nous étions à Milan, Marie-Christine a eu la grande générosité de conduire l’auto jusqu’à l’endroit où nous l’avions louée, quitte à revenir en train à Milan. De cela, je la remercie de tout cœur.

Une fois revenu au Canada, je reçois un message de Marie-Christine me disant qu’elle avait lu sur Facebook, que mon permis international avait été retrouvé dans la résidence Amétis, à Pollone. Comme cela aussi était étrange !

J’ai alors écrit à Mme Germana Moro, qui était mon contact en Italie pour le pèlerinage, pour lui demander s’il est vrai que mon permis a été retrouvé à Pollone. Voici ce que Germana m’a répondu:  

Cher Guy,
c’était madame Wanda (la nièce de Pier Giorgio; la fille de sa soeur Luciana) qui m’avait dit que vous aviez oublié votre permis de conduire à Pollone: madame Mira l’avait retrouvé et avait appelé madame Wanda. Je pense de téléphoner ce soir à madame Wanda et je me ferai confirmer son intention: elle avait donné des instructions à madame Mira pour expédier par le courrier le permis de conduire à vous directement.
Je vous donnerai confirmation dès que j’aurai des nouvelles plus précises.
A bientôt !
Germana

J'ai répondu à Mme Germana de ne pas se soucier de m'envoyer le permis par la poste, car il ne me sera plus d'aucune utilité. 

Je ne sais pas ce que vous pensez de tout cela, mais moi, ça me touche vraiment. Comment ce permis a-t-il pu rester dans la résidence Amétis, à Pollone ????  Voilà tout un mystère pour moi. Je ne sais pas si vous avez déjà vu un permis de conduire international. C’est assez gros. C’est deux fois gros comme les nouveaux passeports canadiens; ça ne se perd pas aussi facilement que cela. Je suppose que lorsque j’ai sorti mon aube de mon sac à dos, pour célébrer la messe à la résidence Amétis, le permis est tombé hors du sac. Mais comment se fait-il que personne n’ait vu le permis qui était sorti du sac et gisant quelque part? Cela pour moi, est un mystère. Je n’ai qu’une seule explication: il y a du Pier Giorgio là-dedans. Le jeune bienheureux a voulu m’épargner les souffrances qu’aurait pu m’occasionner un accident en terre italienne, surtout après qu’il ait vu combien son amie Mira Riba a souffert suite à un terrible accident d’auto. Eh bien, je te dis MERCI PIER GIORGIO !

Avouez maintenant qu’il y a quelque chose d’ironique et d’incongrue de me voir photographié aux côtés d’une Fiat 500 que je n’ai jamais conduite. Comme quoi il ne faut jamais se fier aux apparences.

AJOUT: Madame Mira Riba m’a fait un très beau cadeau lors de mon départ de chez elle, à Pollone. Elle m’a généreusement donné le coupe-vent que la Fondation Pier Giorgio Frassati de Pollone avait fait faire pour elle. Vous pourrez d’ailleurs voir le nom de cette chère dame sur le devant du coupe-vent (voir une des photos ci-dessous). Une amie de la paroisse a fait des retouches au coupe-vent pour qu’il me fasse. Je puis désormais témoigner au grand jour de mon amour pour le futur saint Pier Giorgio Frassati. Je me doute bien que plusieurs personnes rencontrées sur la rue, me demanderont: « Quel est cet homme qui figure sur votre coupe-vent? Est-ce votre joueur de soccer préféré. » À cela je répondrai: « Non; il s’agit de mon saint préféré. »































Mont Mucrone, Pollone, Italie du Nord








Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire