mercredi 15 avril 2015

L'exemple des premiers chrétiens

L’exemple des premiers chrétiens
    

Hier, lors du mardi de la deuxième semaine de Pâques, la première lecture à la messe, était tirée des Actes des Apôtres. La lecture disait ceci :

« La multitude de ceux qui étaient devenus croyants avait un seul cœur et une seule âme; et personne ne disait que ses biens lui appartenaient en propre, mais ils avaient tout en commun. C’est avec une grande puissance que les Apôtres rendaient témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus, et une grâce abondante reposait sur eux tous. Aucun d’entre eux n’était dans l’indigence, car tous ceux qui étaient propriétaires de domaines ou de maisons les vendaient, et ils apportaient le montant de la vente pour le déposer aux pieds des Apôtres; puis on le distribuait en fonction des besoins de chacun. Il y avait un lévite originaire de Chypre, Joseph, surnommé Barnabé par les Apôtres, ce qui se traduit: « homme du réconfort ». Il vendit un champ qu’il possédait et en apporta l’argent qu’il déposa aux pieds des Apôtres. » (Actes, 4, 32-37)

J’ai souvent entendu et lu ce texte. Ce qui m'a toujours le plus frappé dans ce texte, c'est le fait que les premiers chrétiens avaient un seul coeur et une seule âme. Quelle belle expression l'évangéliste Luc a trouvée pour exprimer l'harmonie et la cohésion qui existait parmi les premiers chrétiens. Cet amour fraternel était la condition exprimée par Jésus, pour que le règne de Dieu progresse et se répande dans le monde. Mais aujourd'hui, en cette année 2015, ce qui me frappe le plus dans le texte des Actes des Apôtres cité ci-dessus, c'est le rapport que les premiers chrétiens entretenaient avec l'argent. Ceux qui avaient de l'argent, ne le gardaient pas pour eux-mêmes, mais le mettaient à la disposition de tous, surtout des plus nécessiteux. Quel contraste avec la mentalité moderne! La grande majorité des catholiques, à ce qu'il me semble, n'ont pas du tout cette libre attitude face à l'argent. Certains catholiques sont très pointilleux et frileux quant au montant d'argent qu'ils sont prêts à débourser pour leur communauté chrétienne. Or la communauté chrétienne, de nos jours, c'est essentiellement la paroisse.  

Je pense que plusieurs catholiques de nos jours, considèrent qu’il ne leur appartient pas de donner beaucoup de leur argent pour faire vivre une paroisse de plus en plus désertée par les personnes baptisées. Pourquoi les personnes qui fréquentent l’église paroissiale, devraient-elles porter à elles seules le lourd fardeau de maintenir en santé des bâtiments vétustes et très peu fréquentés? C’est bien sûr une question qu’il est légitime de se poser.  

Mais il y a une autre question qui mérite d’être posée: sachant très bien que la grande majorité des catholiques québécois, vivent très peu leur vie de baptisés, du moins telle que l’entend l’Église, est-ce que les catholiques qui fréquentent l’église paroissiale, font suffisamment leur part pour tenir leur église ouverte? Le mot dîme fait référence au dixième du salaire, ou au dixième du revenu. Nous savons que certaines sectes réussissent à obtenir cela de leurs membres. Comment cela se fait-il? J’imagine que le pouvoir de persuasion de certains leaders à l’allure de gourous, y est pour quelque chose. Mais je pense aussi que plusieurs personnes faisant partie de sectes, sont davantage convaincues de la valeur du salut auquel elles croient. La question fondamentale à se poser, est celle-ci: « Est-ce que le Royaume des cieux à instaurer ici-bas, est la chose la plus importante dans ma vie? » Si je réponds par l’affirmative à cette question, je dois en déduire les conséquences dans ma vie et dans mon rapport à l’argent.

En écrivant ce blogue, je ne prêche pas pour ma paroisse. Tant mieux si certains de mes paroissiens et paroissiennes, lisent ce blogue et se laissent interpeller par lui. Mais mon désir est que tout catholique réfléchisse à cette question, et y réponde au mieux dans sa vie.





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