mercredi 24 septembre 2014

24 septembre: Bienheureuse Émilie Tavernier-Gamelin

24 septembre : Bienheureuse
Émilie Tavernier-Gamelin


Bonjour à vous ! 

Je ne saurais passer sous silence la mémoire de la Bienheureuse Émilie Tavernier-Gamelin, que nous célébrons aujourd’hui au Canada. Cette femme est tellement extraordinaire et nous, Canadiens, avons été tellement choyés par Dieu en matière de sainteté, qu’il faut absolument faire quelque chose pour que nos saintes et saints, bienheureux et bienheureuses, soient davantage connus. Au Canada, pour une population de 35 millions d’habitants, nous avons une trentaine de saints, bienheureux ou vénérables.

Voici quelques détails de la vie de la bienheureuse Émilie Tavernier-Gamelin :

« Émilie Tavernier est née à Montréal le 19 février 1800 sur une terre nommée « Terre Providence », appartenant aux Hospitalières de l’Hôtel-Dieu. Elle est la dernière des quinze enfants d’Antoine Tavernier et de Marie-Josephte Maurice. À quatre ans, Émilie perd sa mère et est confiée à sa tante paternelle Marie-Anne. Elle a quinze ans à la mort de son père, et elle est confiée à la tutelle de son frère François. Lorsque ce dernier devient veuf, trois ans plus tard, elle se porte à son secours.

En 1823, Émilie épouse Jean-Baptiste Gamelin, un pomiculteur dont elle partage les travaux, les aspirations et l’amour des pauvres. Trois enfants naissent, mais ce bonheur est vite assombri par le décès de deux enfants, de son époux et de son dernier enfant. Sur son lit de mort, Jean-Baptiste lui lègue, en souvenir de leur amour, le soin d’un déficient mental dont il s’était occupé depuis qu’il lui avait sauvé la vie.

Seule, à vingt-huit ans, loin de se replier sur sa souffrance, Émilie se met à accueillir les pauvres sans ressources qu’elle rencontre ou qui viennent à elle. Sa maison devient la leur, et elle multiplie les refuges pour abriter leur indigence. Femmes âgées, orphelins, prisonniers, immigrés, sans-travail, sourds-muets, aveugles, jeunes ou couples en difficultés, handicapés physiques ou intellectuels connaissent bien sa résidence. Partout dans la ville, on la nomme spontanément « La Providence des pauvres ».

Elle participe aussi aux corvées annuelles et aux bazars organisés dans la ville pour aider les pauvres durant l’hiver. Durant les troubles de 1837-1838, elle sera la seule autorisée à visiter chaque semaine les prisonniers incarcérés au Pied-du-Courant. Elle prie avec eux, leur apporte des vivres, du tabac et la correspondance qu’on lui a confiée. Cette activité lui vaut d’être appelée « l’ange des prisonniers politiques ».

Elle fondera les Sœurs de la Providence et succombera en vingt-quatre heures au choléra, le 23 septembre 1851. »  (Tiré du Recueil de célébrations des saints et saintes, bienheureux et bienheureuses du Canada, Concacan inc, 2002, approuvé par la Conférence des évêques catholiques du Canada).

On comprend maintenant pourquoi l’évangile qui a été choisi pour honorer la mémoire de Mère Gamelin, soit le suivant :

«  Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : « Venez les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la création du monde. Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli; j’étais nu, et vous m’avez habillé; j’étais malade, et vous m’avez visité; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi. » (Mt 25, 34-36)





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