vendredi 31 mai 2013

À la découverte du pape François

À la découverte du pape François

Le pape que Dieu nous a donné en mars dernier, est un signe pour notre temps. C’est vraiment le pape qu’il nous fallait en ce temps de l’histoire. Plus j’apprends à connaître notre nouveau pape, plus je me rends compte qu’il est l’icône vivante du Christ que Dieu veut mettre aujourd’hui devant nos yeux. Tout comme François d’Assise a été une icône extraordinaire de Jésus pour son époque et pour le futur de l’Église, de même selon moi, en est-il du pape François. Les qualités que le pape François semble apprécier le plus  chez un être humain, sont la douceur et la patience. À une semaine exactement de la Solennité du Sacré-Cœur de Jésus, il fait bon se rappeler que l’unique fois que Jésus a parlé de son cœur, Il nous a dit qu’il était doux et humble (Mt 11, 29).

Je vais vous citer quelques passages du livre écrit sur le cardinal Jorge Bergoglio, intitulé : Je crois en l’homme (Paris, Flammarion, 2013). Ce livre, que j’ai déjà cité sur mon blogue, est une interview qu’un journaliste a faite avec le cardinal Bergoglio lors de ses dernières années comme archevêque de Buenos Aires. Le titre du livre est merveilleux car ce qui m’impressionne le plus en lisant ce livre, c’est à quel point le pape François croit en l’être humain, en sa bonté foncière.

Voici quelques passages du livre :


Comment faire pour avancer vers une culture de la rencontre?

« Pour l’instant, en menant une réflexion en profondeur sur la signification de la culture de la rencontre entre les hommes. Une culture axée autour du principe que l’autre a beaucoup à me donner. Que je dois aller vers autrui dans un esprit d’ouverture et d’écoute, débarrassé de tout préjugé, c’est-à-dire sans penser que, parce qu’il a des idées opposées aux miennes, ou qu’il est athée, il est incapable de m’apporter quoi que ce soit. Ce n’est pas vrai. Toute personne a quelque chose à nous apporter et toute personne peut recevoir quelque chose de nous. » (p. 124)

« Ne voir que ce qu’il y a de négatif, ce qui nous sépare, n’est pas le fait d’un bon catholique. Ce n’est pas ce que veut Jésus. Non seulement ça effraie et ça mutile le message, mais ça implique que l’on refuse d’assumer les choses de la vie, alors que le Christ a tout assumé. On ne rachète que ce qui a été assumé. Si l’on n’assume pas le fait que, dans la société, il y a des personnes qui vivent suivant des critères différents et même opposés aux nôtres, que nous ne les respectons pas et ne prions pas pour elles, jamais elles ne seront rachetées dans notre cœur. » (pp.85-86)

Quelle est, selon vous, la vertu primordiale?

« Eh bien, l’amour, la prise en compte de son prochain, cela grâce à la mansuétude. J’aime tant la douceur! Je demande toujours à Dieu qu’il me donne un cœur tendre. »

Et le pire des péchés?

« Si je considère l’amour comme la vertu suprême, il serait logique que l’on réponde la haine. Mais ce que je déteste par-dessus tout, c’est l’arrogance, le « je me crois supérieur ». Lorsqu’il m’est arrivé d’avoir ce sentiment, j’ai éprouvé une grande honte au fond de moi et j’ai demandé pardon à Dieu, car personne n’échappe à ce genre de travers. » (pp. 139-140)

Peu de temps avant d’être ordonné prêtre, Jorge Bergoglio, a écrit sa « profession de foi ». Il conserve religieusement cette profession de foi dans son bréviaire, sur des pages jaunies par le temps. Voici quelques passages de cette profession de foi :

« Je veux croire en Dieu, le Père, qui m’aime comme un fils, et en Jésus, le Seigneur, qui m’insuffla son Esprit dans ma vie pour me faire sourire et me conduire ainsi vers le règne éternel de la vie.

Je crois en mon histoire, qui fut traversée par le regard d’amour de Dieu et qui, le jour du printemps, le 21 septembre, vint à ma rencontre pour m’inviter à le suivre. (Dans l’hémisphère sud, les saisons sont inversées par rapport au nord)

Je crois que les autres sont bons, et que je dois les aimer sans crainte, et sans jamais les trahir, afin de me trouver en sécurité.

Je crois que je veux aimer beaucoup.

Je crois en la patience de Dieu, accueillante, bonne comme une nuit d’été.

Je crois que papa est au ciel aux côtés du Seigneur.

Je crois que le père Duarte (le prêtre qui le confessa le 21 septembre 1953) est aussi là-haut, intercédant pour mon sacerdoce.

Je crois en Marie, ma mère, qui m’aime et qui jamais ne me laissera seul. » (pp. 146-147)



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