samedi 19 mai 2012

L'Ascension du Seigneur Jésus

L’Ascension du Seigneur Jésus

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Ici à Montréal, nous fêtons en fin de semaine l’Ascension du Seigneur Jésus au ciel. Certains pays, dont l’Italie et la France ont déjà célébré cette solennité qui a lieu quarante jours après la résurrection de Jésus. La présente solennité est très importante pour Jésus et pour nous. Dieu se fait homme en Jésus; Il vit parmi nous et Il meurt pour nous. Son corps ressuscite grâce à sa divinité mais pour aller où ?? Je sais bien que cette question n’est pas très bien formulée car le ciel n’est pas un lieu mais un état. Mais la réponse à la question « pour aller où » est : dans la gloire de Dieu. Quand nous disons la « gloire de Dieu », nous avons peine à imaginer ce que c’est. Comme c’est triste de ne pas être capable d’intuitionner à sa juste valeur ce à quoi nous sommes tous appelés ! Jésus, sur le mont Thabor, a fait entrevoir à trois de ses amis et apôtres quelque chose de la gloire qu’il avait comme Fils avant la création du monde et qu’il aura pour toujours une fois ressuscité des morts et assis à la droite du Père. Et les apôtres auraient voulu rester pour toujours sur cette montagne sainte et n’en redescendre jamais. Mais il a fallu qu’ils redescendent de la montagne; et il a fallu que Jésus descende encore plus bas : jusqu’à la mort ignominieuse de la crucifixion, et jusqu’aux enfers pour en libérer l’être humain, esclave de la mort et du péché.
Demandons aujourd’hui pardon à Dieu de désirer si peu la gloire qu’Il nous promet, la gloire qui nous attend. Saint Paul nous dit que déjà nous sommes ressuscités avec le Christ, que déjà nous sommes assis avec Lui dans les cieux : « avec lui Il nous a ressuscités et fait asseoir aux cieux, dans le Christ Jésus » (Ep 2, 6) J’avoue avoir pas mal de misère à comprendre cela. Je comprends que déjà, par le baptême, je suis ressuscité avec le Christ et que par le sacrement de l’eucharistie, le sang de Jésus ressuscité coule dans mes veines. Cela je le comprends. Mais je suis loin d’être dans la gloire du ciel. Cependant, je sais et je crois que j’y suis destiné. J’y suis en espérance (c’est sûrement ce que saint Paul veut nous faire comprendre); et cela me réjouit, cela m’éblouit. Croire que mon corps, le corps de Guy Simard, sera un jour dans la gloire du Père, du Fils et de l’Esprit Saint, même si j’ignore presque tout ce que cela implique et signifie, me réjouit grandement.
La solennité de l’Ascension de Jésus, c’est par excellence la solennité de la glorification du corps. C’est la solennité de la glorification du corps de Jésus et c’est la solennité, en espérance, de la glorification de mon corps et de votre corps, chers amis. Et cela, il faudrait que tout le monde l’entende; tout le monde a le droit de savoir cela. Et c’est à nous, chrétiens que revient le devoir de l’annoncer.
Le Seigneur fait bien les choses. Alors que nous nous préparions à fêter l’Ascension du Seigneur ici à Montréal, nous recevions de la belle visite : M. Christopher West était de passage chez nous. Christopher West est un des plus grands spécialistes mondiaux de la « théologie du corps » mise en lumière par notre vénéré et défunt pape Jean-Paul II. Quiconque n’est pas chrétien risque de sursauter devant l’expression : « théologie du corps ». Mais notre foi chrétienne ne cesse de nous dire de différentes façons que notre corps a rapport avec Dieu; que notre corps est « divinisé » depuis la venue de Jésus sur terre. Christopher West a fait une analogie historique très surprenante et très frappante : au début des années 1950, deux personnes ont voulu mettre en évidence la beauté et la bonté du corps humain mais avec des résultats diamétralement opposés. En 1953, Hugh Hefner sortait le magazine « Playboy » et au début des années 1950, un prêtre polonais du nom de Karol Wojtyla mettait au monde une nouvelle branche (en quelque sorte) de la théologie : la « théologie du corps ».
M. West a d’abord mis en lumière le fait qu’avant les années 1950, aux États-Unis et au Canada, le corps humain n’avait pas bonne presse. L’âme était perçue comme étant l’élément « bon » de la personne humaine et le corps comme étant l’élément « mauvais » que nous devions presque ignorer et mettre de côté. Cette façon de présenter les choses est un peu caricaturale mais elle recèle aussi beaucoup de vérité. La société de l’époque était très marquée par le jansénisme et le puritanisme. Hugh Hefner arrive et dit aux gens que le corps est quelque chose de beau et de grand. En cela, il dit vrai et il répond à un besoin de vérité de l’être humain. Mais il poussera ce principe dans une très mauvaise direction, une direction mortelle. Comme le disait si bien M. West, l’être humain qui n’aurait que deux choix possibles : soit mourir de faim, soit se nourrir de « malbouffe », choisirait certainement de se nourrir de « malbouffe ». Mais à la longue, cette nourriture malsaine le conduirait inévitablement à la mort, comme l’a si bien montré le documentaire intitulé : Super Size Me dans lequel un homme a fait l’expérience de se nourrir chez McDonald’s  matin, midi et soir pendant un mois et qui au bout d’un mois était pratiquement à l’article de la mort. La voie mise de l’avant par Hugh Hefner conduit elle aussi à la mort même si elle semble, à prime abord, répondre à un besoin.
Heureusement qu’au même moment, dans une autre partie du globe, l’Esprit Saint guidait un jeune prêtre sur le chemin qui conduit à une appréciation juste et raisonnable de la beauté et de la bonté du corps humain. Remercions Dieu de nous avoir donné le pape Jean-Paul II et de l’avoir instruit sur la véritable nature et dignité du corps humain. Que la solennité de l’Ascension du Seigneur 2012, nous fasse faire un pas de plus dans l’appréciation de l’immense dignité du corps humain, ce corps appelé à partager la gloire de notre Dieu Père, Fils et Esprit Saint.    Bonne fin de temps pascal !      

2 commentaires:

  1. ce texte, je le lis le matin du 22 mai 2012. Ce matin, je vais subir une bronchoscopie. Le texte me donne de l'espérance et me fait comprendre que nous sommes toujours vivant quand on est près du Seigneur. Merci père Guy
    Aurore-Colette

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    1. Chère Aurore-Colette,

      Merci pour ce message plein d'espérance. Je suis toujours surpris de voir la façon dont l'Esprit Saint fait comprendre aux gens les mots que j'écris. De fait, grâce à vous, je mettrai sur mon blogue, dès aujourd'hui, le magnifique commentaire de saint Cyrille de Jérusalem que nous lisions hier dans le bréviaire. Aujourd'hui, dans l'Église, nous fêtons sainte Rita de Cascia, une sainte extraordinaire qui nous est très chère à nous, les Oblats de la Vierge Marie. On appelle cette sainte, la sainte des cas désespérés ou des cas impossibles. Je prie cette sainte de vous manifester dès aujourd'hui sa tendresse et la puissance de son intercession auprès du Seigneur et de notre tendre Mère, la Vierge Marie, alors que vous allez passer un examen médical important.
      Affectueusement, Guy, omv
      P.S. Écrivez-moi un mot à l'adresse internet que j'ai mise sur mon blogue pour que nous fassions davantage connaissance. Par exemple, en quel pays vivez-vous ?

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